The Vultures

Les vautours

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David Diop


En ce temps-là
A coups de gueule de civilisation
A coups d’eau bénite sur les fronts domestiqués
Les vautours construisaient à l’ombre de leurs serres
Le sanglant monument de l’ère tutélaire
En ce temps-là
Les rires agonisaient dans l’enfer métallique des routes
Et le rythme monotone des Pater-Noster
Couvraient les hurlements des plantations à profit
O le souvenir acide des baisers arrachés
Les promesses mutilées au choc des mitrailleuses
Hommes étranges qui n’étiez pas des hommes
Vous saviez tous les livres vous ne saviez pas l’amour
Et les mains qui fécondent le ventre de la terre
Les racines de nos mains profondes comme la révolte
Malgré vos chants d’orgueil au milieu des charniers
Les villages désolés l’Afrique écartelée
L’espoir vivait en nous comme une citadelle
Et des mines du Souaziland à la sueur lourde des usines d’Europe
Le printemps prendra chair sous nos pas de clarté.

The Vultures

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Samantha DeStefano


In those days
With the rantings of civilization
With blows of holy water on domesticated foreheads
The vultures built in the shadow of their talons
The bloody monument of the guardian era
In those days
Laughter lay dying in the metallic hell of the roads
And the monotonous rhythm of the Paternosters
Drowned out the howls of the plantations for profit
O the acid memory of snatched kisses
The promises mutilated by the shock of machine guns
Strange men who were not men
You knew all the books you did not know love
And the hands that fertilize the womb of the earth
The roots of our hands deep as revolt
In spite of your songs of pride in the midst of mass graves
The desolate villages Africa torn apart
Hope lived in us like a citadel
And from the mines of Swaziland to the heavy sweat 
of the factories of Europe
Spring will take flesh under our steps of light.